Propositions pour vos projets de territoires
Pour 2026, vous pouvez vous engager à :
- Proposition n°60 Mettre en place une stratégie “Tourisme 4 saisons” pour réduire la pression estivale sur les ressources en eau. Ce plan inclura la diversification des activités touristiques, la promotion d'attractions hors-saison, et le développement d'infrastructures touristiques économes en eau. L'objectif est de réduire de 20% la consommation d'eau liée au tourisme estival d'ici 2030.
- Proposition n°61 Déployer localement les chartes d’engagement “Eco d’eau” engageant les acteurs du tourisme (hôtels, campings, restaurants) à adopter des pratiques de gestion durable de l'eau. Cette charte inclura des objectifs de réduction de consommation, l'installation de technologies d'économie d'eau, et la sensibilisation des clients. Le label “Eco d’eau” permettra de valoriser les établissements les plus performants.
- Proposition n°62 Sécuriser l’activité touristique par un plan de gestion intégrée des ressources en eau, prenant en compte les besoins saisonniers du secteur touristique en plus de celui des autres usagers. Ce plan comprendra la mise en place d'un système de surveillance en temps réel de la qualité et de la quantité d'eau disponible, l'exploration de solutions innovantes comme la réutilisation des eaux usées traitées pour l'arrosage des espaces verts touristiques, et la création d'un comité de concertation eau-tourisme pour gérer les périodes de tension sur la ressource.
- Proposition n°63 Assurer l'attractivité touristique du territoire en garantissant la meilleure qualité des eaux de baignade et en la promouvant auprès de tous les publics, habitants comme touristes.
> Retrouvez les 70 propositions pour vos nouveaux projets de territoire
Les territoires doivent concilier le tourisme avec la rareté de l’eau et ses disponibilités plus incertaines : certains territoires déjà très précaires en termes de ressource en eau, comme les Pyrénées-Orientales ou les Landes, enregistrent une augmentation de plus de 24 % de leur consommation d'eau en raison de l'afflux de visiteurs l'été.
Dans quels territoires se concentrent ces flux de population saisonnière ? Quel est leur impact sur la ressource en eau ? Quel est la situation hydrique de ces territoires dans une France qui se transforme sous l'impact du dérèglement climatique ? Et surtout, quelles solutions d'atténuation et d'adaptation nous permettront de maintenir une activité touristique forte, clé pour la bonne santé économique de nos territoires ?
Les grands enseignements de l'étude
Trois évolutions majeures sont intervenues ces dernières années dans les pratiques du tourisme en France
Les consommations en eau par nuitée augmentent avec le nombre d'étoiles des hébergements en Europe.
Le développement des hébergements C-to-C et du télétravail a modifié les rythmes d’accueil et de vie dans les villes et villages touristiques.
Entre 2018 et 2023, le nombre de nuitées en hébergement C-to-C a augmenté de
Les pics saisonniers de juillet à septembre, calqués notamment sur les vacances scolaires, sont toujours bien présents mais ils évoluent peu à peu au profit de séjours plus courts, plus variables et plus étalés sur l'année.
En Bretagne, entre 2019 et 2023, la fréquentation touristique a augmenté de plus de 20% au printemps (avril, mai, juin) et de près de 20% sur l’arrière-saison (septembre et octobre), alors qu’elle reste stable l’été, en juillet et août.
Les dynamiques territoriales du tourisme en sont ainsi bouleversées. La pression sur le cycle naturel de l'eau en ressort
accentuée, sous l'effet cumulé des pics de fréquentation et du dérèglement climatique, notamment sur la recharge hivernale plus incertaine et l’évaporation plus forte.
La raréfaction de l'eau et les épisodes de sécheresse liés au changement climatique redessinent les cartes du développement économique et l'avenir de certains territoires dont l'activité touristique est un moteur essentiel. Avec des conséquences Importantes pour le secteur touristique : un changement des destinations privilégiées, un décalage saisonnier, une baisse d'attractivité, une hausse des coûts, des conflits d’usage entre les résidents et les touristes...
Retrouvez l'état des lieux de la vulnérabilité hydrique du secteur et les solutions pour maintenir durablement la disponibilité de l'eau et l'attractivité touristique des territoires dans l’étude, réalisée par Mayane Labs - sous la conduite de l'hydrologue Emma Haziza - et Veolia.