Propositions pour vos projets de territoires
Pour 2026, vous pouvez vous engager à :
- Proposition n°7 Mettre en place un plan d'actions écologique contre les nuisibles urbains, en privilégiant des méthodes innovantes et respectueuses de l'environnement, comme l'utilisation de pièges connectés dans les réseaux d'assainissement pour lutter contre la prolifération des rats sans recourir aux produits chimiques nocifs.
- Proposition n°8 Créer une cellule de veille et d'intervention rapide sur les nuisibles émergents, en collaboration avec les experts locaux et les autorités sanitaires. Cette cellule aura pour mission d'anticiper et de réagir rapidement aux nouvelles menaces liées au changement climatique, telles que l'arrivée de moustiques vecteurs de maladies tropicales.
> Retrouvez les 70 propositions pour vos nouveaux projets de territoire
Le dérèglement climatique favorise la prolifération de nuisibles
- Accélération de la reproduction : les températures plus élevées peuvent stimuler la reproduction de certains nuisibles comme les rongeurs ou les insectes. Cela peut mener à une augmentation rapide et significative de leurs populations.
- Évolution des zones d'habitat : les changements climatiques modifient la répartition des écosystèmes, permettant à certaines espèces nuisibles de coloniser de nouveaux territoires auparavant inhospitaliers.
- Affaiblissement des défenses naturelles : le stress environnemental lié au climat peut réduire la capacité des plantes et des animaux à résister aux infestations, les rendant plus susceptibles aux attaques de nuisibles.
- Déséquilibre des écosystèmes : le changement climatique peut perturber les relations prédateurs-proies, en affectant la distribution ou l'abondance des prédateurs naturels qui régulent normalement les populations de nuisibles.
Des conséquences sur la santé publique et la sécurité alimentaire
L'augmentation des infestations due aux changements climatiques pose des défis importants pour la santé publique et la sécurité alimentaire. Ces problèmes dépassent le cadre purement environnemental et affectent directement le bien-être humain et la production alimentaire.
- Risques sanitaires accrus :
La multiplication des nuisibles, en particulier les insectes porteurs de pathogènes, peut entraîner une recrudescence de certaines maladies chez l'homme. On observe par exemple une expansion des zones touchées par des maladies comme la dengue ou le Zika, en raison de la propagation de moustiques vecteurs favorisée par le réchauffement climatique. Autre exemple, les punaises de lit sont responsables d'atteintes dermatologiques et allergiques, pouvant aller de la simple piqûre à des manifestations généralisées pouvant s'apparenter à une urticaire.
- Contamination alimentaire :
Les nuisibles peuvent contaminer les aliments de diverses manières, soit en y introduisant des agents pathogènes, soit en y laissant des résidus toxiques. La présence accrue de rongeurs dans les lieux de stockage alimentaire, par exemple, peut augmenter les risques d'intoxication pour les consommateurs.
- Menaces sur la production agricole :
Les ravageurs représentent une menace sérieuse pour l'agriculture, causant des dégâts directs aux cultures ou propageant des maladies végétales. L'intensification de ces problèmes due au changement climatique pourrait compromettre la sécurité alimentaire à grande échelle.
- Répercussions économiques :
La lutte contre les infestations et la gestion de leurs conséquences engendrent des coûts significatifs. Ces dépenses, combinées aux pertes de production, peuvent avoir un impact économique important sur les agriculteurs, les autorités publiques et in fine, les consommateurs.
Des espèces comme le moustique-tigre, le charançon rouge du palmier ou la punaise diabolique, dont la propagation est favorisée par le changement climatique, causent des dégâts importants et représentent un risque croissant pour la santé publique et l'agriculture.
Les rongeurs : Les populations de souris et de rats, dont la reproduction est favorisée par des températures plus élevées, peuvent causer des problèmes sanitaires et des pertes alimentaires considérables.
Les solutions
La désinfection, la désinsectisation et la dératisation sont des activités qui visent à protéger l'homme et son environnement des risques que représentent les nuisibles.
Les approches en matière de lutte contre les nuisibles évoluent, les connaissances humaines, l'IOT, les changements législatifs, les méthodes de lutte antiparasitaire à faible toxicité continuent de se développer. Les avantages que cela peut apporter sont énormes : moins d'impact sur l'environnement, moins de toxicité pour les animaux, moins de probabilité de résistance des nuisibles par rapport aux solutions durables. Cela permet également un monitoring, un suivi des solutions apportées et de leurs résultats.
Des pièges mécaniques connectés pour lutter contre les rats dans les réseaux d'assainissement
SARP, filiale de VEOLIA a développé un système de régulation des rats en réseaux d'assainissement. Il s'agit d’un dispositif de pièges mécaniques et connectés permettant de:
- Monitorer la présence de rongeurs par détection de mouvement et de chaleur
- Limiter la souffrance animale par une élimination rapide par électrocution
- Stopper le rejet de produits biocides dans le milieu naturel : l'impact de la dératisation sur la biodiversité, les appâts chimiques pouvant contaminer des animaux non ciblés comme les chats, les chiens et les oiseaux ainsi que les prédateurs comme les rapaces, les renards et les fouines.
La lutte contre les autres nuisibles domestiques, tels que les punaises de lit et les blattes, nécessite une approche méthodique et scientifique. Les techniques modernes de désinsectisation combinent l'utilisation de produits de dernière génération, conçus pour être efficaces tout en minimisant l'impact sur l'environnement, avec des méthodes de diagnostic précises.
Voici quelques unes des solutions proposées par Veolia, via sa filiale SARP :
- Dans le cas des punaises de lit, le processus débute généralement par une inspection minutieuse, qu'elle soit visuelle ou assistée par des chiens spécialement entraînés. Les traitements peuvent varier selon la gravité de l'infestation. Les méthodes non chimiques, telles que la pulvérisation de vapeur sèche à haute température (180°C) ou l'utilisation de terre de diatomée, sont souvent privilégiées pour leur efficacité et leur faible impact environnemental. Cependant, dans les cas d'infestations persistantes, un traitement chimique traditionnel peut s'avérer nécessaire, impliquant généralement trois interventions espacées de deux semaines.
- La lutte contre les blattes suit un protocole similaire, débutant par un diagnostic approfondi. Cela implique la pose de détecteurs et l'identification des nids. Le traitement peut être préventif, avec l'application de gel insecticide, ou plus intensif en cas d'infestation importante, nécessitant alors une pulvérisation d'insecticide. Un suivi rigoureux, incluant l'analyse des détecteurs et d'éventuels traitements supplémentaires, est crucial pour assurer l'efficacité à long terme.
L'utilisation de technologies avancées, comme les caméras thermiques pour le diagnostic des punaises de lit, illustre l'évolution constante des méthodes de lutte contre les nuisibles. Ces approches, combinées à l'expertise des professionnels formés aux dernières techniques, permettent de répondre de manière ciblée et efficace aux problèmes spécifiques de chaque situation d'infestation.
La gestion des nuisibles est un processus complexe qui nécessite une approche adaptée à chaque cas. La prévention, la détection précoce et le traitement approprié sont tous des éléments essentiels pour maintenir un environnement sain et exempt de nuisibles.