Les métabolites de pesticides font partie des micropolluants que Veolia analyse dans l’eau qu’elle délivre aux consommateurs, afin de s’assurer que celle-ci est conforme aux exigences de qualité.
Les métabolites de pesticides sont des substances issues de la dégradation des pesticides dans l’environnement : leur origine est donc essentiellement agricole, les particuliers en utilisent aussi pour jardiner, lutter contre les insectes ou traiter leurs animaux de compagnie. Certains métabolites peuvent être complexes à traiter. Veolia dispose de moyens pour les détecter et de solutions à proposer aux collectivités locales, responsables de la distribution de l’eau, afin de les éliminer lorsque la ressource en eau est concernée par leur présence en excès.
Qu'est-ce que c'est ?
Les métabolites de pesticides sont des molécules issues de la dégradation des pesticides. Contrairement aux pesticides dont ils sont issus, les métabolites peuvent présenter une plus grande mobilité et une plus grande persistance, menaçant ainsi la qualité des ressources en eau.
En France, une étude exploratoire diligentée par les autorités sanitaires a mis en évidence la présence de métabolites du chlorothalonil dans les ressources en eau, dont le métabolite R471811, particulièrement observé. Le chlorothalonil est un fongicide très utilisé dans le monde depuis les années 70 pour lutter contre les maladies des plantes telles que le mildiou, l’oïdium, ou les moisissures. Il est interdit en France depuis 2020.
Durant l’année 2023, Veolia a mené une campagne d’analyse à grande échelle de la présence du chlorothalonil R471811 dans l'eau distribuée par les services d'eau qu'elle opère pour le compte des collectivités.
Comment se retrouvent-ils dans l'eau ?
Certains métabolites de pesticides ont des propriétés physico-chimiques qui les rendent persistants, c’est-à-dire qu’ils peuvent rester présents dans les sols, les nappes souterraines et les milieux aquatiques de nombreuses années après l’interdiction du pesticide dont ils sont issus.
C'est le cas du chlorothalonil R471811, qui est facilement entraîné par les eaux de ruissellement vers les cours d’eau ou les nappes. Comme les autres micropolluants, il est désormais détectable et quantifiable avec précision dans l’eau grâce aux nouvelles technologies d’analyses.
Quels risques pour la santé ?
La connaissance des effets d’une exposition à de très faibles doses de pesticides et de leurs métabolites, à long terme, est encore aujourd'hui incomplète (source: ARS Bretagne). Les évaluations menées par les agences sanitaires se heurtent le plus souvent à un manque de données ou de résultats d’études scientifiques. Certains sont suspectés d’être cancérigènes, voire mutagènes, d’entraîner des effets néfastes sur le système nerveux central et le foie, ou encore d’être des perturbateurs endocriniens. Ces évaluations sont donc susceptibles d’évoluer en fonction des connaissances scientifiques disponibles. Par exemple, fin avril 2024, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) a publié un avis qui revoit à la baisse les risques associés à la présence du métabolite R471811 du chlorothalonil dans l’eau distribuée.
Que dit la réglementation ?
La qualité de l’eau est étroitement surveillée, conformément à la réglementation française et à la directive européenne relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine.
L'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) considère qu’un métabolite de pesticide pourrait engendrer un risque sanitaire inacceptable pour le consommateur, elle le classe alors comme “pertinent”.
Pour les substances actives de pesticides et leurs métabolites pertinents, la limite de qualité dans l’eau du robinet est fixée à 0,1 ug/L par substance individuelle. Il s’agit d’un seuil protecteur, dont le dépassement n’entraîne pas de risque immédiat pour la santé, ni de restriction des usages de l'eau.
Pour les métabolites classés non pertinents par l'Anses, la limite de qualité de 0,1 ug/L ne s'applique plus mais une valeur indicative s'applique à la place, fixée à 0,9 ug/L.
La présence de pesticides et de métabolites dans l’eau potable est à considérer comme un signal de vulnérabilité de la ressource en eau, pouvant nécessiter, selon les concentrations observées, la mise en œuvre de mesures correctives de la part des services d’eau, par exemple un renforcement du traitement de l'eau.
Que fait Veolia contre les métabolites dans l'eau potable ?
Acteur majeur du secteur de l'eau en France, Veolia apporte le plus grand soin à distribuer une eau de la meilleure qualité au consommateur. Elle surveille donc régulièrement de nombreux paramètres dont l’éventuelle présence de métabolites de pesticides. Lorsque les seuils de qualité sont atteints, conformément à la réglementation, Veolia prévient la collectivité locale et l’Agence de Santé Régionale concernées, et les accompagne à la fois dans la recherche de solutions et dans la communication auprès des consommateurs.
Veolia dispose de solutions adaptées pour éliminer de l’eau potable les métabolites de pesticides. Veolia peut notamment déployer des unités mobiles de traitement (UMT), qui peuvent en urgence assurer le traitement de l’eau en cas de dépassement de la limite de qualité. Le principal outil est le filtre à charbon actif, qui peut adsorber ces micropolluants.
Traiter rapidement les métabolites : la solution des Unités Mobiles de Traitement (UMT)
Veolia possède une grande expérience en matière de fourniture, installation et mise à disposition d'unités mobiles de traitement (UMT). Les UMT sont la solution idéale aux problèmes de qualité de l’eau, en cas de crises (sécheresse, inondation, pollution), ou de travaux dans une usine nécessitant une solution temporaire.
Veolia peut proposer toute une gamme de solutions aux collectivités pour leur permettre de résoudre rapidement et en souplesse leurs problèmes en matière de qualité d’eau ou de manques d’eau ponctuels.
Les UMT, assimilables à des conteneurs pour pouvoir être transportées facilement sur la route, intègrent différentes technologies qui permettent le traitement de diverses pollutions (turbidité, pesticides, certains PFAS, nitrates, fer, manganèse, arsenic, matière organique…) ou la désalinisation d'eau de mer.
En cas de crise, les délais de transport, de raccordement et de mise en service peuvent être très courts. Ces unités peuvent également être mobilisées pour traiter les PFAS.